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Hidalgo …. ou la vraie-fausse histoire d’un cheval et de son cavalier

Le film « Hidalgo » nous a emmené dans l’univers magique des chevaux. Plein de bonne volonté, le petit cheval Paint donne tout, pour faire plaisir à son cavalier, ou faut-il dire son ami bipède? Cette histoire « vraie », basée sur un cavalier exceptionnel ainsi que sur un cheval…. du jamais vu…. va bien plus loin qu’un simple film sur notre thème préféré : « le cheval ». Loin de moi l’idée de vouloir critiquer ce chef-d’oeuvre fantastique, je me contente de citer quelque faits, voire publications qui se trouvent sur le net. Je ne veux pas non plus ôter le plaisir des yeux à ceux qui aiment le film pour ses images magnifiques, et pas non plus médire sur une belle histoire imaginée par les réalisateurs des studios Disney.

   www.paintedspiritranch.com

D’après des éleveurs américains cette histoire serait entièrement vraie. Ils rajoutent même encore une couche en racontant qu’Hidalgo finira la course 33 heures avant ses concurrents et qu’au lieu de quitter le désert pour revenir aux prairies de son pays d’origine (les Etats-Unis), il serait resté là-bas, utilisé comme reproducteur de chevaux exceptionnels. Il serait mort à l’âge de 28 ans, 20 ans après sa chevauchée hors du commun. Ceux d’entre nous qui s’y connaissent un peu dans l’élevage de chevaux arabes savent que, même avec des qualités en « or » comme nous les montrent le film, il aurait été totalement hors de question d’utiliser comme cheval reproducteur de la race arabe autre chose qu’un cheval arabe.

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La base de l’histoire qui devait raconter une partie de la vie du cavalier F.T. Hopkins n’est qu’un conte de fées raconté par son propre héros (source : Vermont Historical Society). Il n’existe aucun document prouvant la véracité de cette histoire, elle commence et finit sur les mots de Hopkins. La Guilde des « Long Riders » dit sur Hopkins : « un homme qui dit de lui, d’avoir rencontré plus de célébrités et qui a vécu beaucoup plus d’événements impressionnants dans le monde du cheval, qu’aucun autre homme sur terre avant et après lui….. » (et chaque histoire qu’il raconte est loin de la vérité).

Que disent les autres ?

Jack Shaheen, professeur, écrivain et journaliste, parle de « Hidalgo » comme d’un film qui n’a rien d’un film familial, mais qui nourrit l’intolérance envers le peuple arabe. Il a raison, en quelque sorte, le film se base sur le principe des « méchants » Arabes qui grâce au courage d’UN simple Américain vont perdre vie, honneur et cette course où les plus nobles chevaux arabes s’affrontent… se faisant dominer par un simple cheval américain, un Paint. Comme dans beaucoup de films « cowboys contre indiens », les bons (cowboys) ne laissent aucune chance aux indiens. Le bon, dans ce cas Hopkins, ne laisse rien au hasard, c’est lui qui gagne, c’est lui le plus fort.

Anthony B. Toth (Dr. Phil., Oxford ) va encore plus loin, il appelle Frank Hopkins dans sa réponse du 3/08/04 à P. Fusco : “….. Frank Hopkins, the galloping liar” (Hopkins, le menteur au galop)

Elizabeth A. Roetman, Department of Society & Anthropology à l’Université de Nebraska-Omaha, fait la publication suivante : d’après la biographie de Frank Hopkins, il est l’enfant d’un homme blanc (qui par hasard est le seul survivant du massacre du « Little Big Horn ») et d’une mère native indienne des Lakotas (comme par hasard, elle était la fille du chef et ainsi une réelle princesse indienne). Les deux faits ensemble auraient normalement dû obliger l’auteur P. Fusco à vérifier l’identité de son héros, Frank Hopkins, avant d’afficher que son film est « basé sur une histoire vraie » ! Avec ce film, Disney ne fait pas seulement une sur-interprétation de faits réels, mais donne aussi une fausse éducation aux spectateurs qui viennent en masse pour voir une « histoire vraie ».

Un journal canadien le dit simplement :

<<“Hidalgo” commence comme “Danse avec les loups” continue comme “Seabiscuit” sur fond de décors à la “Laurence d’Arabie”, sans arriver ne serait-ce qu’à la cheville de l’un de ces films formidables.>>

…. et la morale ?

faites comme moi, regardez le film pour ses jolies images, son histoire imaginaire et oubliez simplement avoir lu “basé sur une histoire vraie”.

L’amour des chevaux et le plaisir de les voir en mouvement me laisse oublier tout le reste pour toute la durée du film.

3 plusieurs commentaires

  1. En accord total avec ces deux commentaires.Ne peut on simplement apprécier la beauté,le courage,la passion,sans ce besoin de salir,de discréditer,avec des commentaires fallacieux ce que ce film nous apporte ?
    Je l’ai regardé plusieurs fois avec beaucoup de plaisir,et n’ai rien trouvé qui justifie ces critiques ridicules.

  2. Je ne puis être on ne peut plus “d’accord” avec Marion de 2014. Une critique aussi peut constructive qui crie au racisme est à pleurer. A aucun moment j’ai vue leur image bafouée au contraire, ils semblaient noble et sectaire tout en étant bien dans leur peau. Leur…culture ( et je parle de connaissance en étant accompagnée d’amis de la même culture portraitisée) est bien représentée, et ne déroge pas de n’importe quel film. Ici il est plus amérindien que cow-boy ma chère…et les deux peuples sont parfaitement mis en avant. On va même jusqu’à les mettre ensemble

    “Je viens du peuple des chevaux -… moi aussi”.

    De l’arrogance et de la fierté de leur peuple bien culturelle est parfaitement envisageable, Comme on verra bien les Martiniquais hautain et précieux couper la tête des malfrats qui oseraient leur faire du mal en abusant de leur pouvoir.
    On à même le portrait du MECHANT cavalier anglais et sa selle de cuir anglaise, ses éperons et sa cravache qui monte un prétendu “pur” sang anglais de “grande lignée”. Et le portrait des méchants américains blancs raciste et meurtrier qui attentent à la vie d’Hidalgo Hawkins et de touts les mustangs. Alors la connerie sur les méchants arabes Merci au revoir pour être poli!

    On dirait plutôt des critique du WSJ de frustrés bien mal comblés…encore une fois pour être poli. Plutôt que de vraie critiques, qui je rappelle: VIENNENT DES MÉDIAS! Alors hein…qui ment ça on ne peut vraiment le dépeindre mais pour infos cet afabulateur n’à fait de mal à personne, et je ris de lire que jamais les arabes ne peuvent être et n’ont été croisés avec des chevaux d’autres continents.

    Pour produire des PSA bien sûr que non…mais alors des chevaux plus robuste ou une lignée de croisement, vrai ou faux je ne vois pas en quoi c’est “impossible”. L’arrogance et la prétentions de tout savoir des fois…

    En bref, à part aller dans le sens où donner plus ou moins de crédit à si peut de sources pas plus inébranlable que l’accusé je ne vois pas en quoi “Vous n’allez pas critiquer ou mépriser” ce film, Par dessous tout le mot de la fin.” En gros ce film c’est de la merde Disney et Frank et les éleveurs sont des menteurs mais c’est joli donc apprécions le quand même” Bah bravo la pseudo neutralité.

    Disney aurait pus certes écrire “basée sur l’histoire de Frank Hawkins” et je crois qu’Il été marqué sur la fin du générique “En hommage à Frank Hawkins et Hidalgo blablabla”. D’ailleurs, Il à aussi été écrit que Hidalgo et Frank continuerent de concourir à cette course les années qui suivirent jusqu’à sa mort avec un autre cheval et qu’Il à perdu mais qu’Hidalgo est resté invaincu jusqu’à sa mort alors bon hein…t’es sources elles sont foireuses aussi apparemment… cette course il y en à bien une dédiée aux arabes pure de pure lignée… puisqu’elle est mondialement connue depuis un moment j’avais même vu de nombreux reportages sir ces fameuses courses mondiales. Alors peut être qu’Il y à mensonges et affabulations de vainqueur ou de type sans histoire mais les parallèles avec des connaissances aussi simple sont notoire.

    Bref, Si je devais écrire une conclusion je dirais: qui ment et qui ne ment pas, tout comme Pocahontas le roi Arthur et la lampe à huile d’aladin.. Vous êtes aussi libre d’y croire que de ne pas donner suite.

  3. marion.chevreux@laposte.net

    Bonjour,

    Je ne suis absolument pas d’accord sur le fait que le film nourri la haine envers les arabes. Dans la culture arabe, la concurrence et la violence entre tribus est omniprésente, c’est un fait. Le film prouve que l’amour entre un cavalier et son cheval permet de tout vaincre et quand on y croit, il est d’autant plus fort, au delà des origines prestigieuses puisque c’est un simple cheval sauvage.

    Ensuite pour les indiens c’est tout simplement descriptif de l’époque où ils se faisaient massacrer et coloniser par les américains. Le film est replacé dans son contexte et ne cherche pas à faire passer des messages de la sorte.

    Pour finir, je ne trouve pas cela très objectif comme critique et c’est en dénonçant la haine que souvent on l’attise. Cessons de voir le mal partout et essayons de prendre les choses comme elles viennent.

    Cordialement,

    Marion

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