Le cheval, l’un des animaux les plus nobles de la mythologie, a de tous temps marqué les esprits et a souvent donné naissance à de drôles de traditions supposées porter bonheur ou conjurer le sort. Les personnes superstitieuses s’appliquaient à respecter à la lettre ces traditions étranges sous peine de craindre pour leur avenir…
Voici en vrac, quelques superstitions issues des quatre coins de la planète…
Les chevaux blancs ont souvent porté bonheur: le Christ est fréquemment représenté avec un cheval blanc et les prêtres montaient uniquement des chevaux blancs lors des cérémonies. Par opposition, le cheval noir, utilisé autrefois pour tirer les corbillards, est synonyme de maladie, de malheur ou de mort, et provoque la méfiance ou la crainte.
On dit qu’un cheval qui, pour sortir de son box, pose la patte droite en premier est de bon augure, ce qui n’est pas le cas d’un cheval qui pose la patte gauche en premier. Cette superstition remonte aux Saxons, qui avant une bataille faisaient confiance à leur cheval sacré pour leur indiquer, en fonction de la patte qui se poserait la première à la sortie du temple, s’ils allaient être victorieux ou non.
En Irlande, pour calmer un cheval fougueux on devait lui réciter le Credo le vendredi dans l’oreille droite et le mercredi dans l’oreille gauche. Mais attention, il fallait recommencer le semaine suivante car les effets ne duraient qu’une semaine !
Un cheval qui s’agite beaucoup et hennit devant une maison qu’il ne connait pas annonce la mort brutale de l’un de ses habitants.
En Suisse, un malade ne doit pas rencontrer de cheval sinon ce dernier est susceptible de l’emmener prochainement vers l’autre monde.
En Asie centrale, on amène auprès du défunt son cheval sellé, afin qu’il l’aide à aller vers l’autre monde.
Si le cheval qui tire un corbillard regarde une personne avec insistance, c’est qu’elle mourra dans l’année.
En Bretagne, voir un cheval juste avant de partir en mer est de bon augure pour les pêcheurs.
En Arabie, les chevaux portant une marque blanche sur l’antérieur droit sont chanceux alors qu’au postérieur droit ils portent malchance, surtout au combat.
En Angleterre, un hennissement matinal est de bon augure alors qu’un hennissement nocturne est le signe d’une mauvaise nouvelle.
Si un cheval dépose son crottin devant votre maison, vous recevrez de l’argent prochainement.
Un cheval qui piaffe sans raison au pré laisse présager un orage, ou une source sous ses sabots.
Les chevaux de tous temps ont été considérés comme capables de détecter des sources, d’ailleurs on recommande de creuser à l’endroit où il s’allonge et se roule régulièrement. C’est d’ailleurs pour cette raison que beaucoup d’auberges portent des noms comme “l’auberge du cheval blanc”.
En Suisse, faire entrer un nouveau cheval à reculons dans une écurie le met à l’abri du démon.
Aux États Unis, on présente devant une poulinière pleine un tissu de la couleur dont on espère la robe du poulain.
Aux Pays Bas, et particulièrement à Amsterdam, le crottin ramassé devant la maison et placé derrière la porte d’entrée éloigne les mauvais sorts.
Une femme enceinte qui monterait à cheval malgré son état risquerait d’avoir un enfant avec une joue plus grosse que l’autre.
Le mot cauchemar vient du vieil allemand “mahra” qui signifie cheval et se confond avec le mot mourir. Dans les traditions populaires germaniques et anglo-saxonnes, rêver d’un cheval est un présage de mort prochaine. Heinrich Füssli plaça comme en signe de mauvais présage une tête de cheval fantomatique au dessus d’une femme endormie dans Le Cauchemar, son tableau le plus célèbre.