Ce peuple barbare d’origine iranienne nomadisait dans le Nord du Caucase au début de notre ère. Les Alains étaient connus des Romains comme les plus fidèles et les plus courageux cavaliers de l’Orient. Apparus pour la première fois dans l’histoire au Nord de la mer Caspienne au cours des IIe, IIIe et VIe siècles, ils migrèrent en direction de l’Ouest vers les provinces orientales de l’Empire romain.
Poussés par les Huns vers l’Occident, ils se séparèrent ensuite en deux groupes. Le premier continua sa migration vers l’ouest avec les peuplades germaniques, apparaissant en Gaule (une centaine de noms de lieux comme Alainville, Alaincourt, Allaines, se rapportent à leur établissement dans le nord-est et l’Orléanais), en Lusitanie (Portugal) et enfin, en Afrique du Nord, où ils se mêlèrent aux Vandales. L’autre groupe, errant vers l’est, s’établit dans le Caucase, où ils subsistent à l’époque actuelle chez les Ossètes de la république de Géorgie.
Les Alains étaient belliqueux et courageux : leur férocité et la rapidité de leurs attaques n’ont rien à envier à celles des Huns. Ils ignoraient l’esclavage et méprisaient les faibles et les vieillards. Ils méprisaient les vieillards car pour eux (comme pour de nombreux autres peuples barbares), c’est un honneur de mourir au combat, mais un déshonneur de mourir de vieillesse. Ils avaient la coutume de scalper leurs adversaires et d’en attacher les cheveux à leur monture. Ils rendaient aussi un culte à une divinité de la guerre (identifiée à Mars) grâce à une simple épée fichée en terre et servant d’autel (le culte d’une épée « magique » est par ailleurs prêté aux Huns).
Pour ce qui était de leur mode de vie, les Alains ignoraient le travail de la terre et utilisaient des chariots couverts d’écorce en guise de maisons.
Une partie de la nation Alain cependant se réfugia et se sédentarisa dans les hautes vallées du Caucase où Tamerlan la massacra. Les survivants prirent alors le nom d’Osses et vivent actuellement dans le Caucase central.