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Allures rares
Ce sont les allures que seuls certains chevaux possèdent. En fait, il s’agit d’allures « latérales » (ou allures amblées), contrairement au trot, qui est une allure « diagonale ».
Autrefois, la plupart des chevaux possédaient 4 ou 5 allures. C’était le cas des ambleurs à 4 temps pour les dames (les « haquenés »). Suite à une sélection massive des chevaux selon certains critères (pour la guerre par exemple), le capital génétique a diminué et les chevaux ont perdu leurs allures supplémentaires.
Plusieurs races possèdent encore ces allures latérales : les paso fino, le mangalarga, le trotteur américain (saddlebred), le Tennessee, le Rocky moutain… et bien sur l’islandais, le champion des allures.
On distingue 2 allures latérales :
– l’amble à 2 temps, qui est utilisé en course (surtout aux USA), car c’est une allure certes inconfortable mais très rapide. Il s’agit d’une sorte de trot mais par bipèdes latéraux (les 2 temps sont : antérieur droit + postérieur droit, antérieur gauche + postérieur gauche).
– l’amble à 4 temps (le tölt des islandais), qui peut aller aussi vite que le galop (mais qui va en général à l’allure du trot) et qui est très confortable. Le cheval a alors toujours au moins un pied au sol (un peu comme au pas, sauf qu’il s’agit d’une allure sautée). Le cheval est alors dans une position typique, la tete très haute et l’encolure relevée.
Attention de bien différencier les allures amblées (les 2 allures) de leur nom « commun » : amble pour l’allure à 2 temps, tölt pour celle à 4 temps. D’ailleurs l’islandais est la seule race à posséder naturellement les deux allures (attention, certains islandais ne possèdent que 3 ou 4 allures, ceux à 5 allures sont les plus recherchés).
Les races qui possèdent une de ces allures sont dites « gait horse » en anglais. En francais, on pourrait les appeler les races à 4 allures, ou les chevaux ambleurs.
L’amble à 2 temps peut s’apprendre à un cheval en lui entravant les pieds de chaque coté avec une corde et en le faisant courir (mais franchement, on se croirait au moyen age là… ). Le tölt ne s’apprend pas.
Islandais au tölt
Cheval à l’amble, photos de Muybridge (1887), animation par Waugsberg 2006|
Allures artificielles
Ce sont des allures issues du dressage, ou plus exactement des variantes des allures existant déjà.
Le pas espagnol : au pas, le cheval tend ses antérieurs avant de les poser. C’est une allure apprise qui est utilisée pour la haute école. Elle est très prisée dans les écoles de dressage ibériques (lusitaniens et pure race espagnol), d’où son nom.
Le passage : le cheval trotte presque sur place en levant bien haut les antérieurs. C’est une allure de haute école très impressionnante.
Le piaffer : le cheval trotte sur place en rythme.
Allures défectueuses
Ce sont des allures qui sont à éviter, elles proviennent souvent d’un manque d’impulsion du cheval.
L’aubin : le cheval galope des antérieurs (aubin du devant) et trotte des postérieurs ou le contraire (aubin du derrière).
Cette allure est prise surtout par les chevaux qui manquent d’impulsion (aubin du devant en général).
Le galop désuni : le cheval galoppe à droite des antérieurs et à gauche des postérieurs ou le contraire.
Le traquenard est un trot où au moins un des bipèdes diagonaux est désynchronisé (le cheval est en avance pour une des jambes). C’est une allure défectueuse qui est très inconfortable.
Le galop à 4 temps : le cheval dissocie alors le posé du bipède diagonal, c’est une allure défectueuse qui est cependant recherchée en course (car le cheval est plus rapide)
