Les mors – Introduction

Article du dossier Mors et leurs effets

Souvent on a tendance à utiliser un mors parce que c’est celui qu’on avait avant, celui qu’on a trouvé dans la sellerie, celui utilisé plus tôt sur notre cheval ou celui qu’on nous a conseillé, sans vraiment savoir pourquoi au fond, à part que ça a l’air de marcher.

Cet article est là pour vous présenter les différents mors, leurs effets, comment les choisir….

Les critères de choix

Pour choisir un mors il faut voir plusieurs critères :

les zones de contact du mors en action (barres, mais aussi commissures des lèvres, palais, langue, nuque, chanfrein, joues, encolure, menton)… : les zones de contact dépendent des mors et certains chevaux ne supportent pas certains contacts

la forme et la taille de la bouche (avec de la place ou non, large ou non, avec une petite ou grosse langue….) : de ça dépendra la taille du mors (longueur mais aussi largeur des canons

l’action recherchée : mors “neutre” ou facilité la direction, ou l’engagement….

[rouge]Attention, de toute façon, un mors n’a jamais permis de résoudre un problème de dressage, et c’est la main du cavalier qui influe plus que le mors lui même : si vous tirez toujours sur les rênes par à coups, même le mors le plus doux est un engin de torture, alors que si vous montez toujours rênes longues, même un hackamore à grandes branches est doux.[/rouge]

La taille

Les mors existent en général en différentes tailles. Voilà quelques indications de taille (à adapter bien sur) : shetland -> 105, poneys type new forest -> 115, poneys type haflingers -> 125 (mais Flo fait du 115), chevaux -> de 125 à 135, chevaux lourds -> plus de 145 (ça peut aller jusqu’à 165).

La taille correspond à la distance entre les articulations du mors en mm. Il faut compter entre 5 et 10mm de marge une fois le mors dans la bouche du cheval. Prévoyez aussi que des rondelles prennent de la place (environ 5mm ce qui peut permettre d’ajuster un mors légèrement trop grand, lorsque la taille idéale n’existe pas).

Certains mors sont bien plus épais que d’autres. Il faut d’abord évaluer la place dans la bouche de votre cheval, qui dépend de l’épaisseur des lèvres et de la langue, et aussi de la profondeur du palais. Le mors ne doit pas être trop épais et gêner la bouche. Attention cependant, plus les canons sont fins et plus le mors est sévère.

Les canons les plus fins peuvent être un simple fil de fer, mais attention, en plus d’être sévère, c’est dangereux pour le cheval (car très coupant)

Dans le doute optez pour des canons épais, et si le cheval réagit mal, diminuez progressivement la taille.

Voilà deux mors : le premier est un chantilly très fin et donc très sévère alors que le deuxième est un olive à canons larges :

Le poids du mors

Certains chevaux (en particulier les chevaux au dos “mou”), ont besoin d’un mors lourd qui facilite la mise sur la main, alors que d’autres (en particulier les chevaux à petite bouche) demandent un mors plus léger. Le poids du mors dépend à la fois de la matière (la résine étant la plus légère et le maillechort le plus lourd), de l’épaisseur des canons et du fait qu’ils soient vides ou pleins (un mors à gros canons creux peut être plus adapté parfois que des canons pleins mais plus fin, car le mors est plus dur en gros canons).

Cheval et cavalier

Il faut bien sur adapter l’effet du mors au niveau de dressage du cheval et à son maintien, mais aussi à la force du cavalier : un enfant sur un cheval costaud aura intérêt à prendre un mors plus fort qu’un adulte pour garder le même effet.

[rouge]Attention cependant, ce n’est pas le mors qui fait le dressage du cheval. Il serait idiot et dangereux de croire qu’il suffit d’un mors sévère pour contrôler un cheval sans éducation.[/rouge]
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