Les Yakoutes

Les Yakoutes (qui se nomment eux-mêmes Sakhas), poussés vers le nord par les tribus mongoles bouriates, migrèrent vers 1450 en se mélangeant aux aborigènes toungouses, les poussant à leur tour vers la périphérie de l’actuelle Yakoutie, avant l’arrivée des Russes. Ils sont la plus septentrionale des populations de langue turque émigrée dans la région la plus froide de la Sibérie où ils maintiennent les traditions des steppes, en particulier la domestication du cheval.

Avant l’invasion cosaque, les Sakhas avaient l’alphabet runique, « l’Orkhon », qui remonte au VIII ème siècle.

Leur religion était le « Tengrisme », le culte au ciel.

Le chef de guerre Tygin a rassemblé près d’un millier de Sakhas pour combattre les Cosaques.

Les Sakhas sont des éleveurs de chevaux et restent fidèles à la tradition des « sergués » poteaux sculptés, auxquels ils attachent les chevaux, les motifs qui les décorent représentent les désirs de chacun, bovins, chevaux. Ils sont souvent implantés à l’entrée du village.

Ils sont issus du brassage des tribus proto- turques, puis turco-mongoles de Genghis Khan, qui, pendant des siècles, ont affronté les peuples sédentaires de la masse méridionale et plus spécialement la Chine.

Les chevaux se nourrissent seuls en mangeant l’herbe séchée qu’ils trouvent sous la neige. Quand on aperçoit un cheval trop maigre dans ces troupeaux remis en liberté pour l’hiver, on essaie de l’attraper pour le nourrir à domicile (avec du foin) pendant quelques temps.

Ils se nourrissent de leurs chevaux. Aux environs de 230 kg de viande pour un cheval adulte et en temps de lactation une jument leur donne en 6 mois jusqu’à 1700 kg de lait.

Ils ont gardé quelques coutumes plus que bizarres :

Ils donnent au défunt, jusque tout récemment, son cheval avec bride et selle.

Ils offrent au mourant les mets les plus succulents et le meilleur siège à son banquet funéraire, avant de sortir l’enterrer vivant. Pour qu’il n’ait aucun motif de rentrer chez lui, on enterrait à ses côtés nourriture et biens – voire un cheval pour gagner l’autre monde.

Mythes et légendes Yakoutes

Pour les puristes et assoiffés de culture(s), cet ouvrage préfacé par Louis Bazin lui même, l’un des plus grands orientalistes français du 20ème siècle. Un parcours étonnant dans un univers très différent du notre où se mêlent différentes dimensions qui structurent l’univers intérieur du peuple yakoute-saxa, les récits concernant Elleï sont ici accompagnés de deux épopées. Evasion garantie !

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