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A cheval sur internet ?

Quelle année étrange que celle que nous venons de vivre… Au delà des polémiques et autres interrogations métaphysiques qui ne regardent pas franchement ce site, il y a en revanche un phénomène qui, même s’il n’est pas totalement nouveau, prend de plus en plus d’ampleur : la formation équestre en ligne.

Autre évolution sensible : l’augmentation gigantesque du commerce en ligne. Quel rapport entre les deux ? Et bien il est plutôt direct pour les cavaliers.

La formation en ligne : un avenir assuré

S’abonner à un service d’accompagnement équestre en ligne suppose un certain équipement, somme toute assez classique, mais l’offre en ligne est, il faut bien le dire, autrement plus étoffée que dans un magasin classique, même bien achalandé. J’ai été grandement surpris par exemple, en recherchant du matériel d’équitation sur equiphorse.com, de voir à quel point les selleries en ligne se sont diversifiées et couvrent (enfin !) tout le champs de l’équipement et tout particulièrement “alternatif”. Avant point de salut en dehors des sites ultra spécialisés, voire carrément étrangers (parelli and co) pour tout ce qui concernant un certain type de matériel mais aussi de produits de soin ou d’entretien.

Qu’on se le dise, le “en ligne” n’est certainement pas un effet de mode, et semble bien ancré désormais dans les habitudes des cavaliers, fussent-ils en herbe, et tout particulièrement ceux qui, déçus de l’équitation “officielle”, ne fréquentent pas ou plus les centres équestre (à peine 50% des cavaliers réguliers sont inscrits FFE…).

Moi qui connais pas mal d’enseignants “en ligne”, et pour avoir suivi plusieurs formations, il faut avouer que c’est franchement “chouette” de pouvoir ainsi bénéficier d’autant de savoirs faire sans parcourir la France entière… Donc autant pour l’équipement que pour sa formation, le fait de pouvoir bénéficier de tout cela sans avoir à prendre sa voiture est tout de même un atout majeur.

Un secteur en cours de structuration…

Mais. Oui vous vous en doutez bien, il y a un mais. Toutes les formations en ligne ne se valent pas forcément, et discerner “le bon grain de l’ivraie” est particulièrement délicat, voire potentiellement dangereux, pour une raison toute simple : n’importe qui peut s’improviser, et tout à fait légalement, “coach équestre”, a fortiori à l’étranger où la règlementation sur l’enseignement équestre peut être très différente du carcan assez strict du “BPJEPS” à la française et des différents cursus officiels existants.

formation equestre en ligne

Alors comment s’y retrouver ? Y a t il des moyens objectifs de ne pas tomber sur n’importe qui (ou quoi) et se faire délester de quelques euros pour rien ? Et bien.. oui… Et non.

Oui car il est très facile pour qui le veut vraiment de simplement faire attention à la cohérence entre les promesses faites par le site en question et la réalité de l’accompagnant. Est il/elle effectivement diplômé/e ? Quelle est son expérience réelle, ses réalisations ? Le site est il bien conforme légalement (identification complète, enregistrement au RC, respect du RGPD, etc) ?

En analysant également le cursus proposé, est ce qu’il correspond effectivement à votre besoin réel ? Cela est très subjectif, mais par exemple, quelqu’un comme moi particulièrement fan de randonnée équestre  sera plus sensible aux aspect “éducation du cheval”, ou plus précisément, “comment établir une relation avec son cheval”. Mais il se trouve aussi que les figures de “dressage” me sont familières, vais-je trouver un accompagnement sur ces points également ? Pourrais-trouver de bonnes bases de travail à pied ?

…Où il peut être difficile de s’y retrouver

Un autre point important à prendre en compte : l’accompagnement “réel”. S’agit il juste de leçons à suivre tranquillement chez soi, ou bien est il également possible de se faire “coacher” en vrai, en différé ou en direct ? Est-il même possible d’effectuer un stage sur place pour un contact réel ? En effet savoir est une chose, appliquer et savoir faire en est une autre et n’avoir aucun contrôle ou suivi peut rapidement s’avérer insuffisant voire très décevant (notamment lorsqu’on a un cheval quelque peu facétieux qui considère que la leçon 47 est bien plus intéressante que la 6 à laquelle je suis arrivé !).

C’est très subjectif mais les quelques formations en ligne que j’ai suivi jusqu’à maintenant se sont toutes avérées plutôt géniales, avec des angles différents certes, mais souvent complémentaires, et puis soyons clairs : ça coute pas cher par rapport à un équivalent en centre équestre !

Toutefois discerner objectivement reste un exercice difficile, surtout dans une domaine ou le “gouroutisme” est particulièrement développé. Ajoutez à cela les outils (efficaces…) du marketing moderne, vous obtenez au final une gigantesque foire d’empoigne, finalement assez semblable à ce qui se passe “dans la vraie vie” dans le monde de l’équitation… où les dérives sectaires liées à l’alternatif sont assez fréquentes.

Je pense qu’à la fin de l’été nous allons nous fendre d’une petite étude comparative un peu plus complète sur les quelques formateurs qui gagnent à être connus, en dehors des “grands” que sont les La Cense, Booth et autre Parelli….

Passez un bel été !

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