L’idée de laisser faire les choses « au naturel » nous plait bien. Surtout dans l’éducation de notre cheval. De voir les situations comme dans le troupeau et ainsi laisser le choix à notre cheval de réagir « normalement » est fascinant, mais est-ce toujours bien ? Des fois il est beaucoup mieux pour le cheval (et pour nous) de le guider sur un chemin qui lui ne laisse pas réagir « naturellement », mais plutôt de remplacer son instinct par une réponse « conditionnée ».
Pour mieux expliquer la réponse naturel, voici un petit exemple:
Imaginez la situation suivante: un chat rencontre un chien.– hmmm j’aimerais bien chasser le chat, pense le chien, zut ….. , pense le chat à son tour, il va me chasser c’est sur et il commence à courir – naturellement- comme lui dit son instinct qui , par la logique , lui donne raison. Un autre chat, âgé, avec de l’expérience qui se trouve dans la même situation, restera sur place en regardant le chien fou, qui lui ne sait plus comment réagir, parce que le matou avait appris de justement pas réagir naturellement. Il n’est pas du tout normal pour un chat de rester tranquille devant un danger, mais son éducation lui montre qu’il ne faut pas toujours réagir instinctif.
C’est exactement cela que nous aimerions apprendre à notre cheval. Nous demandons à notre compagnon de remplacer le « prendre la fuite avant et voir ensuite », avec une réponse obtenue pendant son éducation.
Le comportement du cheval comme dans le troupeau, rentre dans la même catégorie.
Nombreux sont les exemples des chevaux qui se comportent impeccable dans la carrière, mais dès qu’ils se trouvent sur les chemin de randonnée, deviennent incontrôlable , voir dangereux. Bien sur on pourrait dire que ‘c’est tout naturel », mais c’est pas exactement le comportement que nous demandons et c’est pour cela nous parlons leur langage pour comprendre le pourquoi. Par contre notre but n’est pas de suivre le troupeau, mais faire comprendre à nos compagnons de « fonctionner » dans notre monde et aussi apprendre par l’entrainement de comprendre un langage commun.
Accepter et répondre sur notre demande contre le « naturel » du cheval est le résultat de son apprentissage, comme par exemple « fuir la pression ».
En poussant les hanches de notre cheval nous demandons de fuir. Son instinct lui signale, qu’ il faut aller contre la pression. Une autre expérience qui est souvent fait par des nouveau propriétaires d’un cheval, c’est qu’on ne peut pas « tirer » un cheval pour le faire avancer. La réponse du cheval est simple, il résiste et pour empirer il recule. Le licol donne une pression sur la tète du cheval et le cheval répond avec encore plus de pression pour se débarrasser. L’avancement ou fuir la pression, est une réponse appris.
C’est pareil pour l’utilisation d’une longe ou la bride. Sans les bons aides, notre cheval va contrer nos demandes pour se débarrasser de ce « truc pas naturel ».
Une autre chose contre nature du cheval c’est notre demande de baisser la tète. En liberté le cheval se déplace toujours avec la tète en haut (si le faim ne lui fait pas brouter).
Nous connaissons les difficultés d’un cheval qui a le dos pas musclé pour porter son cavalier, ou encore qu’il n’utilise pas ses postérieurs pour bien accélérer, tout cela peut être corrigé si nous arrivons de remplacer le comportement « naturel » de notre cheval par des réponses enseignés grâce à un langage commun, qui change les réactions de notre compagnon du naturel en « je fais confiance …. car j’ai appris ».

Photo de Eurêka