Les aplombs idéaux des membres sont verticaux afin de bien supporter la masse du cheval sans fatigue excessive .
Les aplombs sont la disposition des membres dans l’axe vertical.
De bons aplombs permettent au cheval d’avoir de bonnes allures, un bon équilibre, un pied sûr et des articulations qui s’usent moins vite.
Il est donc important de connaître les différents défauts d’aplombs pour pouvoir les éviter, ou au moins pour en connaître les conséquences.
Des aplombs corrects se remarquent par la verticalité des lignes., que ce soit vu de face ou de profil. De plus les aplombs doivent former un carré, la longueur du dos devant être égale à la longueur des membres. Sinon on dit que le cheval a un dos long (ou jambes trop courtes) ou un dos court (jambes trop longues).
On distingue les défauts d’aplombs à l’arrêt (antérieurs et postérieurs, de face et de profil) et les défauts d’aplombs en mouvement.
Le membre doit être droit.
Un cheval sous lui du devant a tendance à mettre le cheval sur les épaules, ce qui nuit au développement des allures et à l’équilibre du cheval. Les allures sont souvent rasantes, raccourcies. Le cheval est prédisposé aux chutes.
Un cheval campé du devant montre des signes d’usure ou de souffrance et se soulage de cette façon. Il peut s’agir d’un problème des postérieurs qui est compensé de cette façon (c’est aussi la posture qu’adopte les chevaux fourbus).
Un cheval brassicourt ou arqué a le genou toujours légèrement fléchi. Brassicourt, c’est un défaut de naissance (maladie congénitale), le genou ne doit donc pas vaciller. Le cheval peut alors travailler normalement. Si le genou vacille, le membre est alors arqué, et cela signale une usure de l’articulation.
Le genou creux va fatiguer les membres (surtout les tendons), nuire à l’impulsion et aussi à la solidité du membre. Le cheval est predisposé à des fractures des os du carpe.
Un membre court jointé (ou droit jointé) : lorsque le paturon est trop court ou pas assez incliné. Les allures sont alors raides. Le cheval risque les tares dures au niveau du boulet et du paturon.
Au contraire, si le paturon est trop long ou trop incliné (on dit qu’il est alors long-jointé ou bas-jointé), le boulet va descendre loin à chaque foulée, ce qui rend le cheval confortable, mais fatigue inutilement les tendons et les ligaments. Il risque des claquages et des tendinites.
Enfin, lorsque le boulet est en avant de la verticale, le cheval est dit bouleté. Il s’agit d’un défaut grave à éviter absolument.
– Ouvert du devant (les membres s’écartent) : cela nuit à la rapidité des allures
– Cagneux : un cheval peut être cagneux du membre si tout le mebre tourne vers l’intérieur ou cagneux du pied si seul le sabot tourne. Tendance à billarder.
– Serré du devant : les membres se rapprochent. Cela gène la respiration en comprimant la cage thoracique. De plus le cheval risque de se faire des atteintes.
– Panard : Le cheval peut être panard du membre si celui ci tourne et part vers l’extérieur ou uniquement panard du pied si seul le sabot tourne. L’appui est alors incertain, le cheval risque de se faire des atteintes.
– Genoux de boeuf : les genoux sont vers l’intérieur. Le contraire s’appelle genoux cambrés. L’articulation du boulet est alors très solicité.

Aplombs antérieurs vus de face
– Sous lui du derrière : les membres sont inclinés sous le corps. Cela peut indiquer une douleur. De plus le cheval aura du mal à engager, les allures sont raccourcies et le cheval risque de forger.
– Campé du derrière : les membres sont loin derrière. Cela entraine un manque de force dans l’arrière main et fatigue les jarrets.
Le cheval peut aussi avoir les jarrets coudés (vers l’avant) ou les jarrets droits (en avant de la verticale de la fesse). Dans les deux cas cela entraine des problèmes au niveau de l’articulation du boulet.
Le cheval peut alors présenter les mêmes défauts que sur les antérieurs, même si les conséquences sont légèrement différentes.
– ouvert du derrière : peu élégant mais sans grandes conséquences si les verticales sont respectées, sinon fatigue de l’arrière main
– serré du derrière : risque d’atteinte, équilibre instable
– panard du derrière : sans gravité
– cagneux du derrière : jarrets vacillants, mouvements saccadés, peu d’amplitude, forts risques d’atteinte
– jarrets clos (les jarrets sont tournés vers l’intérieur) : allures ralenties. On dit aussi jarretier.
– jarrets cambrés (pointe du jarret vers l’extérieur) : jarrets vacillants
Il existe d’autres défauts d’aplombs qui se manifestent pendant le mouvement du cheval :
– panard en marche : si un membre se rapproche de l’intérieur pendant le mouvement. Le cheval risque de se couper
– cagneux en marche : le membre part vers l’extérieur (on dit alors que le cheval billarde).
Un cheval :
– se croise : quand les antérieurs et les postérieurs se posent sur une seule piste (équilibre instable, fort risque d’atteintes)
– se touche : lorsque le membre levé va heurté le membre au sol. S’il y a plaie au point touché, on dit alors que le cheval se coupe
– forge : lorsque la pointe du postérieur touche le fer des antérieurs, ce qui produit un bruit métallique. Le cheval risque alors de perdre l’équilibre ou de déferrer.
– les jarrets vacillent : lorsque ceux ci tournent autour de leur axe pendant le mouvement.