- Petite Légende
- Poèmes et Proverbes
- Définition du Pur Sang Arabe
- la WAHO (World Arabian Horse Organisation)
- la Pyramid Society
- Asil Club et Al Khamsa
- les Lignées d’élevage du PSA
- le Pur Sang Egyptien (Straight Egyptian)
- le Pur Sang Arabe Polonais
- Crabbet Park Stud -Crabbet Arabians-
- Golden Cross
- le PSA dans le Monde
La tradition polonaise d’élever des chevaux de sang pur arabe remonte au 16° siècle.
C’est le roi Zygmunt August (1548 – 1572) qui a fondé le premier haras européen à Knyszyn (Pologne). L’enthousiasme des Polonais pour l’élevage des chevaux est aussi grand que leur croyance religieuse.
Le prêtre « Père Skarga » reprochait déjà à la fin du 16° à ses fidèles croyants :
Vous aimez mieux les fils de vos juments, que le fils de Dieu !
Le premier but de l’élevage des chevaux arabes fut l’utilisation pour la cavalerie militaire. Elle avait besoin de chevaux agiles, légers mais endurants et puissants. Quelle autre race serait aussi qualifiée que le Pur Sang Arabe qui a fait sa réputation pendant le siège de Vienne par les Ottomans.
A cette époque, les montures des soldats « normaux » étaient des chevaux demi-sang. Les chevaux des officiers étaient déjà des étalons pur-sang, qui étaient capturés ou achetés par des comtes polonais.
Malgré le fait que les guerres à cette époque ont fait grand tort aux élevages en Pologne, les éleveurs ont toujours réussi à repartir sur le bon pied.
Pendant les temps de paix, les pur sang arabes furent des chevaux de la noblesse et pour l’amélioration des chevaux des paysans.
En principe il est déjà à voir que les chevaux d’élevage sont venus de la Turquie, ce qui explique aussi le modèle de base différent, qui est loin d’être aussi élégant que celui des chevaux venant de la péninsule arabique.

Juliusz Dzieduszycki
Au 19° siècle, un des haras très connus était celui de la famille Sangusko (Slawutka). De cette période sont connus des noms comme par exemple « Elkana, Aquinor, Gwalior et Wiez II » pour ne nommer que quelques-uns. De la même source vient aussi Naborr qui joue un rôle important dans l’histoire du cheval pur sang polonais.
Plusieurs familles de « nobles » polonais ont aussi leur mérite dans l’élevage pur sang arabe du pays. Le comte Julius Dzieduszycki, qui fit importer trois juments célèbres, « Mlecha, Sahara et Gazella », la famille Potocki, propriétaire du Haras Antoniny, avait acheté le fameux “Ibrahim” dans le désert en 1907. N’oublions pas le haras Janow Podlaski qui fut fondé en 1817 par le tsar Alexandre I de Russie et roi de Pologne.
Les années 1900 et juste après la Première Guerre mondiale ont vu beaucoup de changement dans les élevages, et après la révolution en Russie l’élevage en Pologne fut obligé de réimporter des chevaux d’un peu partout dans le monde.
La Société Polonaise des Chevaux Arabes, créée en 1927 est aussi responsable du premier « Stud-Book » de chevaux pur sang arabes en Pologne. A partir de son existence, les « maquillages » n’étaient plus possibles. Je parle des maquillages car certains nobles ont profité de leur position pour infiltrer des produits pas vraiment 100% pur dans l’élevage des PSAr.
Avant la Seconde Guerre mondiale, les étalons « Kuhailan Afas » et « Kuhailan Haifi » ont bien marqué l’élevage et les noms de leur descendants « Abu Afas » ou « Ofir » sont très précieux.
C’est aussi l’époque où les Américains découvrirent les chevaux pur sang polonais. Les premières exportations en outre-atlantique portaient des noms comme « Sulejman, Kasztelanka et Azja IV. »
Encore une fois c’est une guerre qui change tout pour l’élevage polonais.
Les Russes envahirent la Pologne, beaucoup de chevaux se sont retrouvés à Tersk (Russie) et le haras Janow Podlaski est tombé en ruines.
Pour reprendre l’élevage, c’est en 1946 que 30 juments, quelques poulains et étalons (avec des noms comme « Amurath Sahib, Wielki Szlem et Witraz ») furent utilisés.
Le contact plus ou moins voulu avec la Russie après la guerre a permis aussi d’assainir l’élevage des PSAr polonais. Le haras national à Tersk se voit travailler très étroitement avec Janow Podlaski ce qui a comme résultat une augmentation de qualité des chevaux pur sang polonais.
L’étalon « Aswan », un cadeau de l’Egypte au gouvernement russe, avait une grande influence pour l’élevage polonais, qui utilisait 4 de ses fils dans les haras polonais.
Dans l’élevage polonais d’aujourd’hui sont principalement les haras Janow Podlaski, mais aussi Michailow et Bialka.
Un événement incomparable est « le Festival du Cheval Polonais », qui se tient chaque année.
Le « National Arab Show », une course internationale de chevaux arabes et la « grande auction » de Janow Podlaski attirent des milliers d’amateurs internationaux et les prix atteints sont parfois très spectaculaires. En 1997 par exemple, la somme record était de 425 mille dollars pour l’étalon « Batyskaf », acheté par le gouvernement de Turquie, il était champion national polonais en 1996.
Malgré tous les hauts et les bas qu’a connu l’élevage polonais pendant des siècles, la qualité du Pur Sang Polonais est reconnue internationalement et les éleveurs et amateurs des lignées polonaises le portent dans le coeur.
Petite anecdote
La lignée d’un étalon polonais « Bask » qui représentait le modèle sportif des PSAr est très connue aux Etats-Unis. Un jour pendant l’auction annuelle, il y avait un étalon de cette lignée nommé « Monogramm ». Pour imaginer la suite, il faut savoir que tous les chevaux de l’auction sont présentés au public le jour avant. L’étalon attirait du monde, et surtout les Américains.
Les auctions sont aussi accompagnées d’une « vente en silence » et il semble que les sommes proposées ont fait exploser l’imagination des responsables.
Pour des raisons inconnues du public, l’étalon s’est vu retiré de la vente, malgré les offres.
C’est là que commence une des plus grandes campagnes publicitaires pour un cheval aux Etats-Unis. Au lieu de vendre l’étalon et ainsi le « perdre » pour leur propre élevage, le gouvernement polonais le loua pour trois saisons à une association d’éleveurs américains.
Sous le slogan « the horse money can’t buy » (le cheval qui ne peut pas être acheté). L’arrivée de Monogramm a fait ravage……… et les participants des deux côtés sont bien rentrés dans leur comptes.