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Les différentes méthodes de castration

La castration peut être réalisée soit en clinique, soit chez le client.

En clinique, les avantages sont ceux liés au plateau technique qui permet d’élargir le choix des techniques et de mieux traiter les complications éventuelles. Les inconvénients sont dus au surcoût financier, au transport, au stress pour le cheval, à la modification de son habitat et de son environnement. Chez le client, aucune différence significative n’est apparue entre la castration au pré ou dans un box, à condition que le lieu soit jugé approprié par le praticien.

Le cheval peut être castré en position debout ou couchée. Chacune de ces positions présente des avantages et des inconvénients.

Le praticien analyse et conseille le client sur le choix du positionnement et de la technique qui lui paraissent les plus adaptés en fonction de nombreux critères dont :

le comportement du cheval (“coopératif” lors de castration debout), sa race, son âge ;

– l’état physique du cheval ;

– le personnel disponible (un aide expérimenté peut suffire) et sa compétence ;

– son expérience propre ;

– l’environnement (calme et sécurisé) ;

– le coût de l’acte

la castration classique, debout ou couché

La castration debout se fait sur un cheval fortement tranquillisé. Les enveloppes sont incisées largement sur la partie la plus basse des bourses et remontées, le testicule est alors exposé. Le vétérinaire place une pince sur le cordon testiculaire. Cette pince écrase les vaisseaux (pour éviter les saignements) et coupe en même temps le cordon testiculaire. On ne pose généralement pas de ligature, les plaies sont laissées ouvertes (aucune suture ni profonde ni sur la peau) pour favoriser le drainage du site chirurgical. La cicatrisation prend environ 3 à 4 semaines.

La castration inguinale

Cette castration est réalisée sur un animal couché, anesthésié de manière générale, l’incision ne se fait pas sur le scrotum mais dans le pli de l’aine, directement en regard de l’anneau inguinal. Le testicule est extériorisé à travers cette incision, avec ses enveloppes, qui ne sont pas ouvertes, le cordon est ligaturé au plus prés de l’orifice inguinal puis sectionné. Après les tissus superficiels, puis la peau, sont suturés. La convalescence est beaucoup plus courte (quelques jours au box puis marche en main).

La castration sous laparoscopie

La technique est la même que pour un testicule cryptorchide mais après la double ligature, le cordon est sectionné à l’aide de ciseaux cœlioscopies. Le testicule s’atrophie en 5 mois. Un dosage de la testostérone est effectué 8 jours après la castration pour considérer le cheval comme castré.

La castration sous laparoscopie est indiquée chez le cheval présentant des facteurs de risques majeurs à l’anesthésie générale.

Son utilisation est enfin très intéressante lorsque le cheval doit être remis au travail rapidement puisque le cheval peut être remis au travail 48h après l’intervention.

Les principales complications pré-opératoires décrites sont l’insufflation de l’espace rétro-péritonéal, la ponction de viscères et la rupture d’instruments. Mais elles sont très rares lorsque le chirurgien est expérimenté. Après l’intervention, le cheval peut montrer quelques signes d’inconfort abdominal (dus à la présence résiduelle de gaz carbonique) et localement un léger emphysème sous-cutané.

Explication par Dr Rossignol

La castration aux casseaux

Vieille méthode bien qu’elle pratique encore en Camargue dans certaines manades . Les testicules sont serrés à la base par une pièce de bois, le scrotum est ouvert et on attend que tout se dessèche et finisse par tomber .

La vasectomie

La vasectomie est une intervention qui a pour objectif de stériliser les chevaux entiers, mais n’abolit pas leur comportement sexuel. Certains propriétaires, pour des raisons de sensibilité, la préfèrent parfois à la castration. Deux techniques chirurgicales peuvent être utilisées :une résection de la queue de l’épididyme ou une résection du conduit déférent au niveau du cordon testiculaire. Une bonne connaissance de l’anatomie du conduit déférent (conformation, structures et trajet) et de son environnement (rapports, moyens de fixité, innervation et irrigation) est nécessaire. Ces interventions sont réalisées sous anesthésie générale et peuvent être effectuées sur un cheval en décubitus latéral. Pour la résection du conduit déférent, il est toutefois nécessaire de retourner l’animal au cours de l’opération, afin d’accéder au second cordon testiculaire. Après l’intervention, un traitement antibiotique pendant cinq jours est conseillé et un oedème modéré local (scrotum ou aine) peut apparaître.

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