La Toscane en Italie est très réputée pour sa richesse culturelle mais aussi pour sa flore et sa faune. Les chevaux Maremmanos, issus de la région de Maremme, sont réputés bien en dehors du pays.
Il existe aussi une race de bovins, nommée Maremmano.
Les deux races, chevaux et bovins, sont gardées ensembles dans un vaste terrain de 4000 ha par des hommes en selle : les Butteri.
La selle qu’ils utilisent est la “bardella” et, comme en Camargue, ils portent un bâton : le “mazzarella”.
Aujourd’hui leur nombre est faible. C’est grâce au programme de conservation des Maremmanos que ces derniers cow-boys existent encore.
Néanmoins, leur vie n’a pas changé. Le travail se fait presque 24 heures sur 24 et comme chez leurs cousins en Amérique, ce travail est très physique.
Toute la journée ils sont sur le dos de leurs chevaux, qu’ils débourrent eux-même par conséquent.
Le débourrage se fait à partir de l’âge de trois ans. Avant cette date, les chevaux suivent les cheptels de bovins en troupeaux. C’est le moyen de les confronter aux habitudes des taureaux et de les habituer ainsi au travail du bétail.
Cette vie en compagnie des bovins continue avec le débourrage. Chaque manipulation se fait “accompagnée”. Pour mettre le licol, le jeune cheval est pris entre deux chevaux montés et avant qu’il ne s’en rende compte, le licol est sur sa tête, et un des cavaliers le guide à partir de la selle. Le jeune cheval suit calmement parce que ses copains sont autour de lui. La même chose continue avec la selle : dès que le jeune est habitué à avoir “ce truc” sur son dos, il sera guidé par un cavalier et encore une fois il va suivre son copain, qui d’ailleurs a le même habillement, alors il n’y a rien d’inquiétant pour lui.
Cette façon de débourrer à de grands avantages. Le cheval ne se sent pas seul et comme souvent les chevaux apprennent par imitation, il n’y a pour lui rien d’extraordinaire.
Ensuite aucun problème ne se pose lorsqu’un cavalier se pose sur son dos : avant de réagir, le cheval est déjà en route pour suivre son copain et voilà le plus gros est fait.
Le débourrage va durer minimum deux ans avant que l’éducation ne soit terminée et le cheval est prêt pour le travail du bétail.
(Personnellement j’aime bien cette méthode de débourrage, c’est comme ça nous avons procédés sur nos “jeunes chevaux” à l’époque de mon plus jeune âge dans notre CE.)
La manière de monter est proche de la tradition camarguaise, le bâton dans la main droite, toujours prêt à être utilisé, les rênes dans la main gauche pour diriger son cheval. C’est un vrai régal pour le spectateur qui ne voit pas vraiment comment le cheval est guidé.
Mais la mécanisation et la modernisation ne laissent guère de place aux traditions. Il est à espérer que les Butteri de Maremme, arrivent à garder leur tradition pour très longtemps encore.