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My two bits worth, by Stacy Westfall

Lorsque je quitte un endroit après avoir donné des démonstrations dans des expositions équestres, on me demande souvent « quel est ce mors qui est dans la bouche de ton cheval ? » (A moins, bien sûr, que ça ne soit une démonstration sans bride, dans ce cas, la question serait bête.) Les mors, plus que n’importe quelle autre pièce de harnachement, semblent fasciner et embrouiller les cavaliers. Laissez-moi vous donner mon avis :

Pour vous aider à comprendre les mors que j’utilise et pourquoi je les utilise, je pense qu’il serait nécessaire que je décrive la progression typique d’un cheval à l’entraînement chez moi. Gardez bien en tête que ce programme est un exemple et pas forcément comment chaque cheval devrait être entraîné. Mais d’après mon expérience, cette approche fonctionne pour beaucoup de chevaux.

Gardez également en tête que le but pour les chevaux que j’entraîne est de mener un 2 ans sans entraînement à un cheval prêt à concourir dans les classes de reining, et ceci veut dire faire les manœuvres à une main en utilisant un mors à branches. Ce but aide donc à déterminer le chemin que je vais prendre.

Si vous avez plusieurs buts, comme monter dans différentes disciplines comme le trail ou le dressage, il est peut-être préférable de modifier les étapes – et même les mors. Ceci est une des grandes raisons du pourquoi les professionnels ne peuvent se mettre d’accord lorsque l’on aborde le sujet du mors : leurs buts sont différents.

Pourquoi utiliser un mors ?

J’utilise un mors pour les mêmes raisons que j’utilise des éperons. J’obtiens une réponse plus fine à la pression que j’exerce. Le mors est similaire aux éperons dans la mesure ou il est utilisé comme un outil de motivation. Lorsque le mors est utilisé correctement, il motive le cheval à procéder à un changement dans la vitesse, dans la position de son corps, dans sa direction, etc. La pression est appliquée au mors, et lorsque le cheval répond à la demande, la pression est relâchée. Avant d’introduire le mors à un jeune cheval, je lui apprends la façon correcte de céder à la pression en travaillant au sol et en licol. J’utilise la pression de chaque côté pour obtenir que le cheval se plie. Quand je pense que mes chevaux sont prêts à commencer le travail monté, je répète tout ce que j’ai travaillé au sol avec un licol en utilisant un snaffle doux. Les mouvements sur le snaffle changent la pression que ressent le cheval; la pression ne vient plus du licol posé sur le chanfrein mais vient plus spécifiquement sur les côtés des joues (lorsque l’on utilise une rêne) ou sur les barres dans la bouche et la langue (lorsque l’on utilise les deux rênes).

Mon but durant ces exercices est d’introduire au cheval l’idée que je peux communiquer avec lui à travers le mors. Je fragmente ces exercices en petites étapes pour récompenser fréquemment mon cheval. La plupart des chevaux sont nettement habitués au mors après une semaine de cet entraînement. Si vous remarquez des plaies sur les joues de votre cheval, contrôlez si le mors pince, comme la majorité des mors bon marché peuvent ou pourront le faire, même avec une bonne utilisation.

Snaffle ou bit ou shanked?

Je garde mes chevaux en snaffle durant les premiers mois d’entraînement. En utilisant ce mors, je suis capable de les manipuler et de positionner leur corps de façon à les aider à trouver les réponses correctes à mes demandes. Mon objectif est d’obtenir du cheval qu’il se plie à droite et à gauche (que ce soit depuis le sol ou en selle), se plier et se contre-plier au trot, dans les deux directions, et commencer à passer du 180° au spin de 360°.

Si durant cet entraînement, j’ai un cheval constamment lourd et qui tire sur mes rênes, je vais continuer à utiliser un snaffle. Mais si je sais que j’utilise la bonne méthode et que je pense que mon cheval a besoin de plus de motivation, je vais changer mon snaffle contre un snaffle twisted pour une courte période. Ce mors fonctionne comme un snaffle (avec la pression sur les joues et sur les barres) mais comme il n’est pas très agréable en bouche, le cheval ne s’appuiera pas dessus.

Donc en règle générale, je ne passe pas du snaffle au mors à branches avant que mon cheval ne sache parfaitement se plier à droite et à gauche, se contre-plier au pas et au trot et commencer à partir sur un spin de 360°.

A ce moment-là, je sais que mon cheval comprend comment céder au mors, et je peux considérer le passage en mors à branches. Il y a plusieurs raisons de procéder à ce changement. La première est que j’aime que le cheval soit bien en snaffle et en shank, même si j’ai l’intention de retourner au snaffle, car de cette manière, le cheval a une compréhension plus approfondie de ce qu’il rencontrera plus tard en étant monté.

L’autre raison est que les mors à branches donnent d’autres résultats que les snaffle. Je pense que c’est causé par le changement de la zone de pression, principalement au niveau de la gourmette. Si le travail en snaffle a été fait correctement, c’est toujours génial de voir comment le cheval fait la transition facilement.

Le premier mors à branches que j’utilise généralement est un mors à branches courtes et à une brisure simple, pareille que sur le snaffle. Je vais l’utiliser avec une large gourmette en cuir. Beaucoup de gens sous-estiment l’effet du choix et de l’ajustement de la gourmette sur la performance du mors.

Le premier jour où j’introduis le nouveau mors, je vais monter le cheval durant la première demi-heure de la séance en snaffle et travailler sur des exercices familiers. Lorsque le cheval les fait parfaitement bien (si ce n’est pas le cas, il n’y a aucune raison d’introduire quelque chose de nouveau), je vais changer de mors pour la suite de la séance.

A chaque fois que je change de mors – même si le cheval a porté le mors avant – je vais toujours plier mon cheval et lui demander de faire quelques pas de reculé. De cette façon, il n’y a aucune surprise lorsque je monte. Je vais continuer à demander toujours les même choses, généralement en montant plus longtemps et en demandant plus dans les exercices connus.

Mon but dans tout cela est de garder une communication claire. Le mors, qu’il soit un snaffle ou un mors à branches, ne doit pas être utilisé pour intimider, mais pour communiquer.

 

Article de Stacy Westfall
Traduction de Lody

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