La Ba-jutsu désignait au Japon l’art de l’équitation militaire pratiquée sur terre ferme (Suiei-Bajutsu) ou dans l’eau (Sui-Bajutsu).
Une différence cependant c’est que le Japonais montait par la droite du cheval en mettant le poids de son corps en arrière, alors qu’en Europe on montait par la gauche avec le pied gauche, le corps vers l’avant, plié en montant en selle.
La selle était en bois, avec des rebords avant et arrière.
Le cheval (pour le champ de bataille) était protégé (sauf les jambes) par une armure légère en cuir avec des plaques de métal et un chanfrein en métal.
Le Samouraï tenait une rêne dans chaque main et les accrochait à un anneau de son armure pour combattre, il conduisait sa monture avec les genoux et en se penchant dans la direction où il voulait aller, effectuant ainsi des zigzags tout en se dirigeant vers l’ennemi afin d’éviter les flèches tout en lançant les siennes.
Les étriers (ils y entraient les pieds en entier) étaient fixés à la selle, façonnés de manière à permettre à l’eau de s’écouler puisqu’ils devaient traverser de nombreuses rivières, des torrents… au cours des combats.
Pour approcher l’ennemi en silence, ils enroulaient le mors de toile, en mettant les naseaux dans un sac spécial afin d’empêcher le cheval de hennir.
Il va sans dire que le dressage de ces chevaux était extrêmement important pour qu’ils puissent franchir les gués, sauter des berges et même des falaises, se coucher… Ces entraînements se faisaient autour des Dojos des Uji (certains clans ou familles pouvaient compter des dizaines de milliers de samouraïs, forteresses, casernes, des étangs artificiels pour permettre l’entraînement des chevaux dans l’eau de même que pour la natation en armure).
Les Japonais, comme les Mongols et plus que les Chinois étaient extrêmement habiles en acrobaties et cascades à cheval ; acrobaties facilitées par la petitesse du cheval asiatique ainsi que par des selles munies de prises.